Débat juridico-polémique: les mères porteuses

Le Parisien.fr a écrit:: Leur nombre est impossible à estimer précisément. En France, la loi punit le recours aux mères porteuses. Pourtant, elles sont nombreuses à « louer leur ventre ». Des parlementaires réfléchissent à un changement de la législation.

Neuf mois durant, ces femmes portent un enfant qui n'est pas le leur. La loi l'interdit formellement, mais les mères porteuses existent bien en France. Il suffit de consulter les forums féminins pour en avoir le coeur net.

Elles proposent leur ventre à des femmes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas porter d'enfants. Nous avons retrouvé certaines de ces clandestines. Elles louent leurs services entre 10 000 € et 15 000 €, et beaucoup jurent ne pas faire cela que pour l'argent. Au risque de tomber sur une fille malhonnête ou vénale, les couples prennent contact et se lancent dans l'aventure.

« Prévenir toute dérive »

L'adoption, ils y ont bien pensé, mais les délais ne cessent de se rallonger. Et surtout, avec cette pratique, ils ont la possibilité de pouvoir transmettre leur patrimoine génétique. Le témoignage de Vanessa (lire page 3) prouve que l'histoire se finit parfois bien. Mais à quel prix... Il a fallu la complicité de gynécologues français, se rendre à Londres pour l'insémination artificielle et choisir à la naissance entre accoucher sous X ou prendre l'identité de la mère. Pour être en règle, certains couples partent aux Etats-Unis, où la loi les reconnaît comme parents. Mais, rentrés en France, cela ne va plus de soi. Aujourd'hui, seul un couple du Val-de-Marne a obtenu de la justice la reconnaissance de cette filiation.

Emu par la détresse de ces parents, inquiet des dérives d'une pratique non encadrée, le Sénat s'est emparé du sujet. Seize parlementaires entendent depuis plus d'un mois des scientifiques, juristes, spécialistes de l'éthique, psys. Ils rendront leur rapport en juin en ayant répondu à ces questions : faut-il modifier la loi française sur la maternité pour autrui ? Si oui, comment ? Si non, comment fait-on avec ces enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger ? Le débat est posé. Les opposants avancent leurs arguments. Mais les lignes bougent. En effet, l'Académie de médecine et le Comité national d'éthique procèdent à des auditions parallèles. Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste, auteur de « Famille à tout prix », s'en félicite. « La gestation pour autrui doit être considérée comme un traitement médical réservé aux femmes privées de l'usage de leur utérus. La loi permettra de les accompagner et de prévenir toute dérive. »

Ne rien modifier, le corps humain est un objet hors commerce, j'espère que ca va rester ainsi
Si on commençait à s'amuser à bidouiller la législation pour autoriser de telles pratiques, ce serait la porte ouverte à toutes les dérives

Quelle abomination !!

Entre 10 000 et 15 000 euros...
Quelle honte...